Quelle est l’importance du rythme pour notre santé ?
En pratique traditionnelle chinoise, selon une conception expérimentale et philosophique datant de 3 à 4 000 ans, il importe pour assurer la santé et longévité à l'homme, que ses rythmes soient en harmonie avec la terre et le ciel, obéissant ainsi aux rythmes journaliers et saisonniers. L'aiguille de l'acupuncteur représente l'axe du monde, mettant en rapport les rythmes de celui-ci et ceux, désorganisés, du malade.
Depuis les années 1950, la chronobiologie étudie scientifiquement l'impact du rythme sur notre santé.
Le rythme, phénomène cyclique, ramène l’homme au temps
Parce qu’il ne peut tout faire en même temps, et que son environnement le conduit à privilégier un moment déterminé pour assurer une fonction précise, l’être humain doit être organisé dans le temps pour la bonne marche de sa vie.
Ce phénomène périodique s’applique tant à notre physiologie qu’à notre vie sociale.
Une rythmicité pour adapter notre physiologie aux changements environnementaux prévisibles et optimiser nos systèmes biologiques
Les rythmes existent chez l'homme à tous les niveaux biologiques : les métabolismes cellulaires, les grandes fonctions vitales (température, pression artérielle, liberté bronchique, etc.), les systèmes nerveux, hormonal, cognitif. Ils sont au service de la survie de l'espèce et organisent dans le temps le cycle activité/repos, la croissance, la reproduction, le fonctionnement des organes, l'immunité, etc. Et notre rythme social (heure de repas, de sommeil, etc.) devrait en tenir compte, par exemple en ajustant notre temps de travail aux saisons ou notre activité à certains moments de la journée.
De nombreux rythmes ont une durée circadienne (environ 24h), mais d'autres sont plus courts (pulsations cardiaques), ou plus longs (cycles menstruels de la femme).
Le cholestérol présente quant à lui de faibles amplitudes circadiennes, mais des rythmes annuels : un pic en février chez les femmes et en avril chez les hommes.
L'efficacité de notre fonctionnement dépend de leur mise en phase. La séquence des mécanismes de mise en œuvre est déterminée et permet la coordination de l'ensemble de nos fonctions.
La vie : une dynamique oscillatoire
Ainsi, la vie s’organise sur un mouvement oscillatoire permanent de nos fonctions biologiques, dans l’objectif de nous adapter à notre environnement.
Le cortisol par exemple est produit par anticipation au milieu de la nuit, pour atteindre son niveau maximal lors du réveil. Il permettra ainsi au cerveau, au cœur et aux reins de disposer de glucose avant la prise alimentaire et d'être actif dès notre lever.
Nous ne sommes ainsi jamais à l’équilibre, mais toujours en processus d'échanges et d'adaptation, selon notre environnement et notre état personnel (vitalité, stress).
La notion de constante biologique comme donnée de référence est remplacée par celle de variable biologique.
L’homéostasie, en tant que tendance de l'organisme à maintenir ou ramener les différentes constantes physiologiques à des degrés considérés comme normaux, n'existe plus sauf à être dynamique, car toutes nos fonctions physiologiques et variables biologiques ont des cycles.
La chronobiologie a permis de comprendre que l'homme dispose de deux systèmes complémentaires d'ajustement à l'environnement : l'un permettant une régulation à court terme, mettant en jeu des processus de rétro contrôle, pour faire face aux modifications et agressions aléatoires ; l'autre, permettant une régulation à plus long terme, afin d'anticiper les variations prévisibles et cycliques de notre environnement.
Ce qui confirme l'importance pour la santé et le bien-être de l'homme, de préserver ou restaurer la synchronisation de l’ensemble des biorythmes.
Vous pouvez appliquer des gestes simples quotidiens pour améliorer votre synchronisation quotidienne.